dimanche 27 avril 2014

PROJETS FUTURISTES

Hyperloop : un projet futuriste de liaison terrestre
transsonique


Le milliardaire Elon Musk a présenté son projet Hyperloop, un réseau de transport rapide où des capsules en lévitation circulent dans un réseau de tubes sous vide alimentés par des panneaux solaires. Un concept visionnaire qui serait – selon son promoteur – plus rapide que l'avion, moins cher que le TGV, tout en étant plus sûr et plus écologique… Détails.

Relier Los Angeles à San Francisco, soit 550 km, en 35 minutes, sans quitter le plancher des vaches, impossible ? Pas pour l'hyperactif touche-à-tout Elon Musk qui, après avoir fait fortune dans l'Internet (PayPal), après avoir lancé une marque de voitures de sport électriques (Tesla) et initié la privatisation de la conquête spatiale (SpaceX) s'intéresse désormais au transport terrestre à très grande vitesse. En toute modestie, le milliardaire d'origine sud-africaine, qualifie son projet "Hyperloop" de "cinquième moyen de transport" en plus de la voiture, du train, de l'avion et du bateau. Le vecteur serait en fait un hybride de train à sustentation magnétique, de capsule spatiale et… de pneumatique.

A mi-chemin entre le Concorde, le canon électromagnétique et la table de air hockey…
Hyperloop tubes
Hyperloop ©
Techniquement, Hyperloop est un réseau de tubes à basse pression montés sur pylônes dans lesquels circulent à haute vitesse de petites capsules pressurisées. Selon les concepteurs, le système pourrait atteindre les 1.200 km/h, soit juste en dessous de la vitesse du son. Grâce à la diminution des frottements liés à l'absence d'air, la puissance nécessaire pour propulser une capsule resterait faible : un moteur électrique embarqué, dérivé de celui du coupé Tesla, servirait à créer un champ électromagnétique autour d'elle. Le système serait conçu pour être extrêmement léger, à l'opposé des lourds convois de trains. Les sensations ressenties seraient proches de celles d'un vol en avion.

Mais les avantages ne s'arrêteraient pas là. Le prix des infrastructures et des capsules serait extrêmement compétitif par rapport à ceux des lignes ferroviaires à grande vitesse classiques. Le réseau Hyperloop californien proposé entre San Francisco et Los Angeles est estimé à 6 milliards de dollars, alors que l'équivalent en voie ferrée est dix fois plus cher (et que le temps de liaison estimé pour un TGV LA-SF est de 2h40). De quoi proposer des billets à coût réduit, de l'ordre de $20 pour un trajet. Les capsules, contenant six à douze passagers, seraient insérées dans les tubes à la demande, comme des voitures sur une autoroute, sans horaires imposés comme l'avion ou le train. "Ce que l'on veut, c'est un système où il n'y ait jamais d'accident, qui soit au moins deux fois plus rapide qu'un avion, qui soit alimenté par l'énergie solaire, et qui part dès que vous arrivez, sans attente", explique Elon Musk. Des départs pourraient avoir lieu toutes les 30 secondes, pour espacer les capsules entre elles.

Ni crash, ni déraillement ?
Demeurent quelques questions : le promoteur annonce que l'Hyperloop ne sera pas exposé aux intempéries (ni tempêtes, ni neige) et aux accidents, "car il ne peut pas s'écraser ou dérailler". Mais quid des effets de tremblements de terre sur le réseau de tubes ou d'une éventuelle défaillance d'une capsule au milieu du trafic lancé à 1.100 km/h ? Comment intervenir en cas de panne ? Soulignons que l'alimentation en électricité se fera à partir de panneaux solaires installés sur les tubes du réseau, rendant le système autosuffisant, voire excédentaire… Le milliardaire souhaiterait désormais construire un premier prototype de démonstration, avant, dans 10 ans, de mettre en service le premier tronçon. Economiquement, la solution serait optimale pour toute liaison inférieure à 1.500 km. Transposé en France, ce transport terrestre du futur permettrait de mettre Nice à moins d'une heure de Paris...



Sky Cycle : l'incroyable  projet  de  réseau  cycliste  futuriste  de  Londres


Désencombrer la circulation, protéger les cyclistes, et embellir la ville du même coup. Une utopie qui semble possible à Londres grâce à un architecte ingénieux. Mais ça ne sera pas gratuit...

Le projet Sky Cycle est en effet évalué à... plusieurs dizaines de millions de livres.
Il y a quelques semaines à peine, le maire de Londres, Boris Johnson, se retrouvait ridiculement suspendu dans les airs, à cause d'un tragique dysfonctionnement de tyrolienne durant les Jeux Olympiques.














Mais Boris Johnson ne désespère pas de voler, raconte le Daily Mail. Cette fois, il a choisi un autre moyen de transport : la bicyclette. A l'origine de l'idée se trouve un architecte répondant au nom de Sam Martin. Ce designer a imaginé un véritable réseau de transport aérien réservé aux deux roues, qui relierait les principales gares de Londres.
Et voici ce à quoi le réseau pourrait ressembler : ces images spectaculaires sont des vues d'artiste du futur réseau, qui porte pour l'instant le nom de Sky 

Les dessins représentent un tunnel futuriste aux parois de verre, qui évoque le High Line de New-York. Il pourrait se matérialiser dès 2015.

Sam Martin est un architecte paysagiste de 43 ans dans le cerveau duquel a germé cette idée il y a deux ans, avec l'aide d'un de ses collègues. Il a expliqué être en phase de discussion avec le maire et Network Rail, la société propriétaire du réseau ferroviaire britannique : des négociations qui "avancent bien", selon lui. Une première rencontre a eu lieu en mai et des études de faisabilité sont en cours sur certains sites.
Il a cependant précisé que le projet n'en était qu'à un stade primaire. Cependant, sa proposition se concentre déjà sur les usagers qui paieraient avec une "Oyster card" : la carte à puce sans contact qui sert de titre de transport aux londoniens depuis 2003. Le projet s'adresse en particuliers aux "commuters" : ces usagers des transports qui habitent la banlieue autour de Londres et qui font la navette aller-retour entre leur travail en centre-ville et leur domicile.
Mais comment nait une telle idée ? C'est une expérience personnelle qui a convaincu Sam Martin de protéger les londoniens contre la circulation automobile devenue insoutenable. Il a confié avec lui-même abandonné le vélo à cause des dangers de la route. Pour lui, la seule solution pour redonner gout au vélo et étendre le réseau cycliste est de bâtir dans les airs.
Le directeur d'Exterior Architecture remarque : "TFL (l'organisme public local responsable des transports en commun de la ville de Londres, ndlr) estime le nombre de trajets effectués en vélo va tripler pour atteindre environ 1,5 millions vers 2020. Mais ou tous ces usagers vont-ils se déplacer ? Sky Cycle est la prochaine étape logique, parce qu'on ne peut pas réalistement construire plus de pistes cyclables au niveau du sol. Il faudrait commencer à détruire des immeubles pour faire de la place, et il restera toujours le problème du trafic. Ce sera ne moins en moins sur, et vous ne pourrez pas convaincre les gens de prendre le vélo en l'état actuel, même en augmentant les taxes pour les voitures."
 L'architecte est optimiste : "Boris aime l'idée et Network Rail est vraiment enthousiaste. Je crois sincèrement que cela pourrait devenir une part significative de l'infrastructure de Londres, et transformerait la capitale."
Mais il réfute le rapprochement avec le High Line de New York : "le concept est vraiment complètement différent. A New York, c'est principalement piéton, et cela s'adresse prioritairement aux touristes".
Le High Line de New York
 "Ici, on parle de nouvelles infrastructures pour les commuters, qui garantissent la sécurité et seront plus rapides que les transports publics. C'est bien plus ambitieux et cher", reconnait-il. Le projet Sky Cycle est en effet évalué à... plusieurs dizaines de millions de livres. 
Les dessins représentant un design rouge et bleu, incorporant une structure en hélice enveloppant partiellement la plateforme au dessus de Londres. Martin pense qu'il sera nécessaire de démarcher un sponsor privé, comme dans le cas du programme Cycle Hire sponsorisé par Barclays. Ces vélos en libre service sont l'équivalent londonien du Velib'. 
A quand la même chose à Paris ?